LES CONSULTATIONS

La mesure de la meilleure acuité visuelle est l'un des paramètres qui permet d'estimer la qualité de votre vision.

Elle débute avec la mesure de la puissance de convergence des lentilles constituant votre oeil à l'aide de l'autorefractomètre kératomètre qui dépiste la présence d'un éventuel défaut réfractif ou amétropie et estime la puissance de la lentille correctrice éventuellement nécessaire. Ces mesures étant perturbées par le port récent de lentilles de contact, il convient de privilégier le port de lunettes en évitant les lentilles de contact les jours qui précèdent cet examen (idéalement 2 à 3 jours).

Cette puissance correctrice estimée est ensuite transmise via le réseau informatique interne du centre au réfracteur qui interpose les lentilles nécessaires entre votre oeil et l'écran test de réfraction afin que vous puissiez lire les plus petits caractères possibles.

La taille des caractères les plus petits que vous pouvez lire détermine votre acuité visuelle, exprimée pour la vision de loin en dizièmes ou en nombre de lignes ou de lettres lues (acuité visuelle ETDRS) et pour la vision de près en Parinaud.
L'oeil normal dit emmétrope présente une acuité visuelle chiffrée à 10 dizièmes Parinaud 2 (10/10 Pa2). Une acuité visuelle plus basse que la normale se traduit de façon chiffrée par une acuite visuelle de loin (mesurée à 4 mètres) inférieure à 10 dizièmes (5 dizièmes par exemple) et une acuité visuelle de près (mesurée à une distance de lecture de 30 cm) supérieure à Parinaud 2 (Parinaud 8 par exemple).

En l'absence de maladie oculaire, l'acuité visuelle sans correction peut être réduite par un défaut réfractif à type d'amétropie (myopie, hypermétropie, astigmatisme) ou par une perte de l'accommodation avec le vieillissement (presbytie).

Ces troubles sont corrigés par la prescription d'une correction optique par verre de lunette ou lentille de contact, qui en l'absence d'autre affection permettent à l'acuité visuelle de remonter après correction à 10 dizièmes Parinaud 2 (on parle alors d'acuité visuelle corrigée).

La plupart de ces défauts réfractifs sont accessibles à un traitement chirurgical par laser ou implantation de lentille intra oculaire, on parle alors de chirurgie réfractive.

Lorsqu'une pathologie oculaire aiguë ou chronique plus sévère est présente, l'acuité visuelle peut demeurer réduite malgré la prescription de la meilleure correction optique possible (à l'image du fonctionnement d'un appareil photographique : si la pellicule est abimée, le remplacement du zoom ne permettra pas d'obtenir une image de qualité optimale).

Un examen ophtalmologique complet déterminera alors la ou les cause(s) de cette réduction non améliorable de la meilleure acuité visuelle corrigée et leur(s) possibilité(s) éventuelle(s) de traitement(s).

La partie antérieure de l'oeil normal, qui contient les lentilles transparentes (cornée et cristallin) utiles à la focalisation des rayons lumineux sur la rétine, est baignée par un liquide nourricier : l'humeur aqueuse.

L'humeur aqueuse est constamment renouvelée pour apporter à la cornée et au cristallin les nutriments nécessaires à leur métabolisme (pour être transparents le cristallin et la cornée ne sont pas vascularisés par la circulation sanguine, le sang n'assure donc pas leur "nutrition").

L'humeur aqueuse est sécrétée en arrière de l'iris par le corps ciliaire et résorbée en avant au niveau du trabeculum à la jonction entre l'iris et la cornée (l'angle irido-cornéen).

Le volume de l'humeur aqueuse présent au sein du globe oculaire est à l'origine de la pression intra oculaire, également appelée tension intra oculaire.

Cette pression est mesurée à l'aide d'un tonomètre.
La mesure peut être réalisée à l'aide d'un jet d'air projeté sur la surface de la cornée (tonomètre à air) sans contact direct avec l'oeil ou à l'aide d'un léger appui réalisé à l'aide d'un cône de palpation (tonomètre à aplanation) après anesthésie locale obtenue à l'aide d'une goutte de collyre.

La valeur normale de la pression intra oculaire (qui n'a rien à voir avec celle de la pression artérielle sanguine) est de 15+/-6 mm de mercure.
Cette valeur peut être variable au cours de la journée et doit être correlée de l'épaisseur de la cornée (mesurée par pachymétrie).

En cas d'élévation prolongée de la pression intra oculaire (hypertonie intra oculaire), une atteinte du nerf optique (neuropathies optiques) peut apparaître, responsable au fil du temps d'une réduction du champ de vision. On parle alors de neuropathie optique glaucomateuse ou glaucome.

L'hypertonie intra oculaire est longtemps asymptomatique (excepté lorsque la pression est très élevée source de baisse de vision et de douleurs aigues ; liées à l'infiltration oedémateuse de la cornée par l'humeur aqueuse sous l'effet de la surpression régnant au sein du globe).

Seule la mesure régulière de la pression intra oculaire permet dans la plupart des cas d'objectiver une anomalie.

De nombreuses thérapeutiques sont alors accessibles pour lutter contre l'hypertonie intra oculaire: collyres hypotonisants, laser ou chirurgie sous surveillance rapprochée.

A la manière d'un iceberg, seule une faible partie des structures constituant le globe oculaire est directement visible à l'oeil nu.

Un examen complet imposera l'utilisation d'un microscope (biomicroscope ou lampe à fente) et l'interposition de lentilles avant +/- après dilatation de la pupille dans certains cas.

L'examen des paupières, de la conjonctive et de la sclère (blanc de l'oeil), de l'oculomotricité extrinsèque (mouvements du globe dans les différentes directions du regard) et de l'oculomotricité intrinsèque (mouvements de la pupille) sera débutée à l'oeil nu et poursuivie au microscope.

L'examen des structures intra oculaires (cristallin, humeur aqueuse, iris, angle irido cornéen, vitré, rétine et nerf optique) sera réalisé à l'aide d'un microscope à travers la cornée.
La transparence des différents milieux traversés jusqu'à la rétine rend cet examen possible.

L'examen complet des structures situées en arrière de l'iris et du cristallin (vitré, rétine et nerf optique) est réalisé lors du fond d'oeil. Cet examen pourra nécessiter la dilatation de la pupille obtenue sous l'action de collyres "mydriatiques" (provoquant une dilatation de la pupille ou mydriase). Cette dilatation pupillaire nécessite un temps d'attente supplémentaire utile à l'action des collyres et est suivie d'une période d'éblouissement et de trouble transitoire de la vision rapprochée (lecture) de durée variable selon les individus (de quelques dizaines de minutes à trois heures) empêchant en particulier transitoirement la conduite automobile. L'utilisation de certains collyres étant contre indiquée en cas de grossesse, nous vous remercions par avance de nous préciser si vous êtes enceinte au moment de l'examen.

L'examen du fond d'oeil imposera l'interposition d'une lentille d'examen entre l'oeil et le microscope. La surface de cette lentille pourra dans certains cas être appliquée transitoirement au contact de la surface de l'oeil après instillation d'une goutte de collyre anesthésiant afin d'observer les détails de la rétine (sa partie antérieure en particulier).

En parallèle ou à l'issue de cet examen clinique, des examens complémentaires pourront être nécessaires (angiographie rétinienne, champ visuel, échographie, microscopie spéculaire, biomètrie, rétinographie, topographie cornéenne, OCT Spectral Domain, test de Lancaster) avant un éventuel traitement.
La liste et les informations utiles sur l'ensemble des examens complémentaires disponibles au centre Pôle Vision Val d'Ouest est consultable ici.

Lorsqu'un diagnostic impose un suivi particulier des examens complémentaires peuvent être nécessaires et répétés lors de la surveillance.

L'organisation et l'agencement du centre Pôle Vision Val d'Ouest ont été pensés pour limiter au maximum la perte de temps entre les différentes séquences d'examens et/ou de traitement afin de minimiser votre temps d'attente.

Des plages de rendez-vous de consultations spécialisées dans les différentes sur-spécialisations de l'ophtalmologie permettent d'optimiser cette organisation.

Une attention toute particulière est ainsi portée à l'optimisation de l'organisation du suivi des affections nécessitant une prise en charge chronique avec des consultations répétées et rapprochées (affections maculaires type DMLA et maculopathie oedémateuse, suivi de glaucomes...).

Un traitement pourra être indiqué à l'issue de la consultation en fonction du diagnostic retenu.

Votre médecin vous en expliquera les principes, les bénéfices et les risques attendus.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter l'onglet pathologies et/ou l'onglet opérations

L'équipe de Pôle Vision Val d'Ouest encadre la formation de professionnels de Santé en cours d'apprentissage (elèves orthoptistes en stage d'observation) et participe à des protocoles de recherche dans le respect strict de la réglementation en vigueur.

Votre médecin pourra donc dans certains cas et après recueil de votre accord, vous proposer de participer à un protocole de recherche afin de vous faire bénéficier en particulier de nouvelles possibilités de traitements non accessibles en dehors de ce cadre.
Retrouvez tous les protocoles de recherche en cours et les détails sur ces activités de pointe souvent méconnues du grand public en consultant l'onglet recherche de notre site internet.